RUY-VIDAL CONCEPTEUR D'ÉDITION

RUY-VIDAL CONCEPTEUR D'ÉDITION

2020/09/07. J'AI ÉCRIT : « JE VOUS VOMIS ! »

EN 2020 J’AI ÉCRIT « JE VOUS VOMIS »

 

         Cet article est un hommage à mes amis avec qui, sous la houlette de Bernadette Bricout, dans la fin des années 80, nous avons fondé La maison de la parole dont l’objectif était de recueillir la parole de ceux qui ne parlaient pas où de ceux dont les paroles n’étaient pas prises en compte.

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Lydia Gaborit, Myriam Boutrole-Caporal, FRV, Henri Gougaud, Hugues Liborel, Aurélien fils d’Henri et de Bernadette Bricout, un ami d’Hugues Liborel, et Bernadette Bricout.

 

Notre équipe comprenait :

Bernadette Bricout : professeur de littérature orale et Chargée de mission "Cultures du monde" à l'Université Paris Diderot dans la voie ouverte par Marc Soriano. Conceptrice et animatrice des Amphis 21 à Sciences Po. Son enseignement et ses recherches, à la croisée des disciplines et des cultures, portent sur les mythes et les contes de tradition orale.

 

Henri Gougaud : Occitan, écrivain romancier, poète, conteur et chanteur, parolier pour Juliette Gréco, Jean Ferrat, Marc Ogeret, Producteur de radio et directeur de collections aux Éditions du Seuil  La Mémoire des sources et Contes des sages.

 

Lydia Gaborit : Docteur de 3e cycle en littérature française Université Paris/Denis Diderot spécialisée en “littératures orales et populaires de l'île de Noirmoutier”. En poste aux relations avec le public du Théâtre de la Ville , ancien Théâtre Sarah Bernard, Paris.

 

Hugues Liborel-Pochot : (décédé en 2013) Professeur de lettres, psychologue-clinicien et psychanalyste, né en Guadeloupe. Thérapeute en Hôpital de jour pour psychotiques adolescents qu’il soignaient par la lecture. Auteur de Contes de l’errance et de “Penser, écrire, être un homme, un nègre aujourd'hui”.

 

Myriam Boutrole-Caporal : 1983 — Bibliothécaire et critique de livres pour enfants, auteur du Texte porte-parole sur la communication littéraire dans les récits contemporains pour enfants d’après études comparatives des vocabulaires par ordinateur. Objet de la thèse pour un Doctorat de troisième cycle sous la direction de Marc Soriano et Bernadette Bricout, soutenue devant Bernard Cerquiglini, directeur des écoles, puis de l’Institut national de Langue française, président de l’Observatoire national de la lecture missionné pour une réforme de l’orthographe et la féminisation des noms de métiers.  

 

FRV : Concepteur d’édition et directeur de collections pour la jeunesse

 

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        J’ai donc eu l'honneur d'être un des six représentants de cette équipe de la Maison de la parole et regrette le temps de cette époque où nous étions persuadés que notre langue, par sa magie, reflet de notre culture francophone, constituait à la fois un baume et un élixir salvateurs susceptibles d’apaiser et de stimuler, quelles que soient nos obédiences et nos croyances, en toute laïcité de tolérance et d’admission, notre désir de citoyens-nes civilisés-ées de vivre ensemble.

       C’est dans cet esprit de civilité que j’avais accepté aussi, en début de ce 21ème siècle, sur sollicitation de leurs directeurs-trices responsables, de faire partie de deux associations de soutien à la lecture et à la littérature pour la jeunesse :

               --Le CRILJ (Centre de recherche et d’Information en Littérature pour la Jeunesse) dont la présidente était Monique Hennequin.

               --Le CIELJ (Centre International d’Étude en Littérature pour la jeunesse) fondé par Janine et Jean-Marie Despinette.

        ... Et Il me semblait qu’on attendait de moi, dans cette optique de soutien et de défense de notre culture et de notre langue qui la véhiculait, puisque je faisais partie des conseils d’administration de ces deux organismes subventionnés par l'état, que je représente et continue de défendre, avec mes convictions et les options d’édition que j’avais choisies, les causes humanistes que j’avais servies et entendais encore servir.    

  

          Mais il n’en fut pas le cas et comme je l’ai déjà raconté dans des articles de ce blog :

 

          2020. 2. DE MON ADMISSION AU CRILJ PARISIEN EN 2001

 

           2020. 3. DE MON DEUXIEME MÉFAIT : LA PUBLICATION DE LA FAMILLE ADAM

 

           2020. 4. DES ACTUALITÉS 2019 RECENSÉES PAR LE CRILJ ORLÉANAIS-PARISIEN

 

          Car rien ne se passa comme j'étais en droit d'attendre puisque, par suite d’une véritable conjuration, Monique Hennequin et Janine Despinette présidente du CRILJ et du CIELJ, avec la complicité d’Anne Rabany (Inspectrice d'académie de l’Éducation Nationale) et de Muriel Thibergen (directrice des Bibliothèques pour tous) Critique et formatrice spécialisée en littérature pour la jeunesse, auteur participatrice de "Fripouilles, canailles, brigands et vrais méchants à travers 150 ans de littérature jeunesse", dans un recueil d’articles sur “La Méchanceté dans les livres pour la jeunesse" publié sous le titre général de Quand l’amour est plus froid que la mort conçu par Isabelle-Rachel Casta... décidèrent de m’exclure de ces deux associations.

            Le motif de cette exclusion était double :

            --m’empêcher d’obtenir que des auteurs et des personnes d’ethnies diverses concernées par la littérature pour la jeunesse (Marocain comme Tahar ben Djelloun, ou Guadeloupéen comme Hugues Liborel-Pochot, ou Algériens, comme Leïla Sebbar et Abdelkader Djémaï), puissent accéder, alors que plusieurs places étaient à pourvoir, aux conseils d’administrations de ces deux associations.

            --m’infliger, en signe de rétorsion, leur désapprobation pour avoir publié le livre La famille Adam de Michel Tournier, dans lequel l'auteur précisait que Dieu était mi-homme, mi-femme, lorsqu'il créa le premier homme à son image, et marquer ainsi, en catholiques extrémistes, leur solidarité avec l’Archevêque Jean Vilnet qui avait censuré ce livre vingt ans auparavant.

 

           Cette exclusion a eu lieu en 2008 et je l’avais pour ainsi dire presqu’oubliée lorsqu’un témoin bien placé de ce CRILJ parisien, André Delobel qui l’avait hébergé dans son CRILJ orléanais, me relança pour jeter de l’huile sur le feu qui couvait. La mort de Janine Despinette et les accointances qu’elle avait eu avec Étienne Delessert en était le prétexte.

 

         Ci-après les messages que Delobel et moi échangeâmes :

 

         2020/09/04 DE A. Delobel :

         Bonsoir Monsieur Ruy-Vidal ...  Ceci, pour votre information ...

         (  http://www.crilj.org/fil-de-lactualite  )

         Meilleur souvenir.   André DELOBEL

         Ne prenez pas prétexte des quelques lignes d’Etienne Delessert dans la notice concernant Janine    Despinette pour me vouer aux gémonies ...

 

 

       Ce à quoi je répondis aussitôt :

                 De : ruyvidal@free.fr
                     A : "CRILJ/orléanais"
                     Envoyé: lundi 7 septembre 2020 10:42
                     Objet : POUR FIN DE NON RECEVOIR

       Ci-jointe ma lettre que je vous ai adressée en PJ et que vous prétendez ne pas avoir pu ouvrir:


       Delobel, je n’ouvre pas vos mails.
       Ne perdez donc pas de temps à essayer de m’informer de vos activités. Celles que j’ai lues par hasard, résumant les activités culturelles 2019 recensées et inscrites sur votre site, n’ont fait que confirmer que vous étiez, au sein d’une association soutenue par des deniers publics, aussi raciste que les quatre femmes extrémistes qui m’ont exclu du CRILJ en 2005.
       Quinze ans ont passé mais je n’ai rien oublié.
       Sans les ouvrir, vos mails vont directement à la corbeille et je ne remercie pas Internet du sale cadeau qu’il m’a fait en vous permettant de vous brancher sur mon compte mail.
       Le souvenir que j’ai de vous est celle d’un pleutre allié à ces quatre dames bigotes, cagotes, extrémistes, ségrégationnistes, qu’ont été Monique Hennequin et Janine Despinette – pas de paix pour son âme car c’était une menteuse et une prétentieuse que son mari Jean-Marie Despinette s’efforçait de tempérer et de couvrir pour que son titre de Compagnon de France ne soit pas entaché par son arrivisme –, aidées par Muriel Tiberghien, la princesse des Bibliothèques catholiques pour tous, et d’Anne Rabany, l’anti-laïque de l’Éducation Nationale.
       Quatre femmes qui m’ont expulsé du CRILJ parisien parce que je proposais, proposais seulement, qu’entrent dans “notre” conseil d’administration, – puisque j’en étais membre –, des personnalités, (auteurs, illustrateurs ou spécialistes de l’enfance) d’ethnies diverses, et non de souche blanche, parmi lesquelles des notoriétés que je fréquentais comme Tahar Ben Jelloul, Leïla SebbarAbdelkader Djémaï ou, plus particulièrement, le psychanalyste Guadeloupéen œuvrant en Hôpital de jour, se préoccupant d’adolescents psychotiques qu’il soignait par la lecture, Hughes Liborel… tous  francophones, publiés par des éditeurs Français dont Gallimard, et tous bien intégrés dans “notre” pays…
       Denise Barriolade, à son arrivée à la présidence du CRILJ parisien, choisissant de soutenir la main mise que ces femmes de droite exerçaient sur ce CRILJ parisien, alors qu’il avait été fondé par des personnalités de gauche – ce qui donne une idée du rampement hypocrite auquel il leur fallut se livrer pour arriver à renverser la direction de l’organisme… au point même de permettre à Janine Despinette de dire qu’elle et son mari en étaient les fondateurs… –, crut bon, par féminisme probablement – ce féminisme stupide qui permet à un clan de femmes obtuses de penser qu’elles savent mieux que les hommes comment il faut nourrir les enfants –, de ne pas vouloir entendre ce que je lui disais...

         Et même, mieux encore, de prendre parti contre moi, pour soutenir les points de vues, xénophobes et fascistes de ces quatre dames patronnesses…
         Attitude que vous prîtes ensuite après elle, vous, Delobel, lors de votre intervention dans la survie du CRIL parisien, par un silence de sournois, en ne dénonçant pas leur extrémisme et mieux encore en confortant ces 4 cathos hystériques qui osaient, au mépris de la laïcité et au nom de leur religion, se faire passer pour des chrétiennes de gauche militant et défendant, contre le terroriste que j’étais, les racines de la culture française que je menaçais...
        C’est avec ces conclusions amères gravées dans mon esprit, Delobel, que je vis et que je quitterai ce monde !
        En vous faisant remarquer que jamais personne, parmi toutes celles qui faisaient partie du conseil d’administration de 2000 à 2005, ne se sont jamais manifestées pour me dire qu’elles désapprouvaient ou regrettaient ce qui m’avait été infligé. Hormis Viviane Ezratty, conservatrice de la Bibliothèque Patrimoniale de l'Heure Joyeuse puis de la Médiathèque Françoise Sagan qui m’a soutenu et me soutient encore et qui est pour cela, dans ce repli de fin de vie où je suis, et dans laquelle vous serez un jour, la seule lumière de réconfort qui me permet d’avoir au cœur quelque espérance en une humanité sainement objective.  
       Ces conclusions tirées il y a quinze ans ont attristé mon épouse et sa fin de vie et aussi bien mon fils. Et elles ont mis un voile noir sur mes yeux en assombrissant tout ce que je pouvais avoir à vivre et qui me restait à vivre.
      Aussi, quelles que soient vos intentions, hottez-vous de ma boite mails et de ces derniers mètres de ce chemin qui me reste à faire, car je vous vomis, vous et votre CRILJ Orléano-Parigo.
      Comme je vomis ces quatre femmes qui ont souillé l’image de l’instituteur laïc, religieusement et politiquement laïc, que j’étais et que je suis resté, artisan du livre, partisan du multiculturalisme qui l’avait aidé à se construire… Image simple, sans médailles et sans d’autres titres de récompenses… que je souhaitais que l’on garde, en la rattachant tant soit peu à la complicité que j’ai partagé avec les auteurs et les illustrateurs des livres que j’ai publiés.
      Et ne vous avisez-pas de vous mêler d’une oraison et d’une nécrologie quand je mourrais… Ou alors qu’elle soit empreinte de fiel pour changer un peu et qu’elle ne ressemble pas aux lustrages de poils habituels qu’on a l’habitude de faire en ces occasions…
      S’il vous plait, Delobel, rayez-moi de votre liste et contentez-vous de frayer avec les gens de votre espèce !
                                                                   François Ruy-Vidal.

 

 



25/03/2021